jeudi
12 août 2010
«A l’adolescence, on ne se suicide pas pour mourir»
La mort par pendaison d’une fillette de 11 ans attire l’attention sur le phénomène souvent méconnu des suicides à l’adolescence, un âge qui commence toujours plus tôt, avec les problèmes qui lui sont associés
Morte à 11 ans, pendue, très vraisemblablement suicidée. Le drame, surgi mardi dans une cité proche de Cavaillon, dans le Vaucluse, ébranle. Ses circonstances exactes doivent être précisées par une enquête de police qui ne fait que commencer. Mais les questions se bousculent déjà. On savait l’adolescence un âge à risque. Mais 11 ans? Les réponses de François Ansermet, responsable du service de pédopsychiatrie des Hôpitaux universitaires genevois.Le Temps: Un suicide à 11 ans, c’est exceptionnel?
François Ansermet: Oui, heureusement. Mais cela confirme une tendance à un abaissement de l’âge du suicide, qui va peut-être aussi avec celui de la puberté – et donc de la survenue des crises liées à l’adolescence. Or le suicide est un problème majeur et paradoxalement trop souvent insuffisamment pris en compte. C’est la première ou la deuxième cause de mortalité entre 14 et 20 ans. Avec les accidents, qui sont souvent aussi, à cet âge, la conséquence de conduites à risque.
– Et comment explique-t-on cela?
– A l’adolescence, on est aux prises avec toute sorte de conflits et de problèmes. On doit découvrir son identité sexuelle, assurer à l’école, choisir une filière de formation, on connaît les premières passions amoureuses, dans lesquelles on peut très littéralement se perdre. Tout cela peut déboucher sur des conflits que certains vivent comme sans issue. Le sentiment d’être dans une impasse suscite une angoisse qui peut devenir insupportable. Si insupportable que la seule issue semble être un passage à l’acte.
– Passage à l’acte qui peut aussi bien être une tentative qu’un suicide abouti?
– Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut jamais banaliser une tentative. C’est la révélation que quelque chose va très mal, une révélation qui impose de mettre en place une écoute, voire une prise en charge, adaptée. Et il faut bien entendre les mots «passage à l’acte». Cela signifie qu’on passe d’un mode de fonctionnement axé sur le raisonnement à un acte qui lui, justement, n’est pas réfléchi, court-circuite la pensée. En d’autres termes, l’adolescent qui fait un acte suicidaire ne se représente pas forcément la mort. Le plus souvent, il ne la désire pas. Il ne peut tout simplement plus vivre dans l’état de souffrance où il est. C’est un paradoxe tragique: le suicide, dans ces cas, est une sorte de saut vers la vie, une tentative pour échapper à un blocage insupportable.
Fonte: Les Temps
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Tradução livre:
Drama
jeudi 12 agosto 2010
"À adolescência, não se suicida para morrer"
Sylvie Arsever
A morte por enforcamento de uma menina de 11 anos chama a atenção para o fenômeno muitas vezes esquecido de suicídio na adolescência, uma idade que sempre começa mais cedo, com os problemas associados com ele
* O site de links do Centro de Estudos e Prevenção do Suicídio Genebra AdTech Ad Advertising
Morto aos 11 anos, enforcado, muito provavelmente por suicídio. O drama, surgiu terça-feira em uma cidade perto de Cavaillon, Vaucluse, shakes. As circunstâncias exatas devem ser especificadas por um inquérito policial só está começando. Mas as perguntas já estão se acotovelando. Sabíamos que os adolescentes em idade de risco. Mas 11 anos? As respostas de François Ansermet, chefe da Psiquiatria Infantil dos Hospitais da Universidade de Genebra.
- Passagem para o ato que pode muito bem ser uma tentativa de suicídio parado?
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