fevereiro 03, 2009

Le FSM 2009


Um mapa da Amazônia 2030, mostrando florestas danificadas pela seca, extração de madeira e desmatamentos supondo uma futura continuação do desenvolvimento do clima dos últimos 10 anos
(Fonte: Mongabay).

Terça-feira, 3 de Fevereiro de 2009

LE FORUM SOCIAL 2009


A l’occasion du FSM à Belém, l’Amazonie sera, à plus d’un titre, au centre du débat géopolitique provoqué par la crise planétaire. Cette région, de près de 5 millions de km2, est plus grande que l’ensemble des pays de l’Union européenne.

Avec une superficie totale de plus de 4 millions de km2, l’Amazonie constitue la plus grande frontière forestière au monde ainsi que la plus importante réserve d’eau douce. Ces éléments en font la représentante de la biodiversité la plus riche de la planète. La socio-diversité environnementale et la socio-diversité culturelle cohabitent dans cet espace, menacé par des politiques néolibérales agressives, responsables de la dégradation environnementale, non seulement de l’Amazonie, mais de toute la planète.

La préservation des écosystèmes sur lesquels reposent la vie humaine, animale et végétale, est tout aussi fondamentale que la lutte contre les inégalités sociales et pour la redistribution des richesses.

Si nous devions évaluer les modèles de développement préconisés par le système capitaliste, durant tout le XXème siècle, nous nous apercevrions qu’ils n’ont jamais pris en compte l’équilibre entre écologie, économie et société.

La notion d’écodéveloppement est apparue, lors de la Conférence de Stockholm en 1972, centrée sur la satisfaction des besoins primaires des pays considérés comme les moins développés. Elle préconisait, pour sa part, la participation directe des populations impliquées et critiquait les modèles importés, et imposés, des pays industrialisés.

Cette conception pragmatique du développement et de ses contradictions, n’a pas résisté à la crise pétrolière ! Face aux obstacles économiques et politiques, elle fut exclue des priorités du programme des Nations Unies. De cette façon, le développement a continué à être mesuré, en termes de croissance économique, malgré la re-formulation, dans les années 1980, du concept d’écodéveloppement sous l’appellation de développement durable. Cette affirmation, selon laquelle, le développement ne doit pas être soumis à la croissance, mais la croissance au développement, ne sera qu’une simple question d'herméneutique. En dehors de l’impact dans les médias internationaux de la Commission Bruntland, le développement durable s’est intégré au jargon diplomatique, comme un concept rhétorique qui a merveilleusement fonctionné. Il a alors été utilisé autant par les entreprises transnationales, que par des gouvernements considérés comme conservateurs. Résultat de cet effet de mode : chacun l’interprète à sa façon et selon ses propres fins.

Lamentablement, le développement durable est devenu un instrument de gestion globale. Sous ce vernis idéologique, il légitime, aujourd’hui, un discours consensuel sur la dégradation environnementale de la planète sans, pourtant, n’avoir aucun effet sur les règles du commerce international. La logique de marché continue à diriger le monde.

Pour illustrer ce fossé entre la rhétorique et la pratique, il suffit d’analyser l’aide publique au développement, des pays du Nord vers les pays pauvres, tout comme les relations de coopération avec les pays dits émergents.

Les investissements sociaux et environnementaux sont, chaque fois, un peu plus réduits. La lutte contre la pauvreté et contre toutes autres formes d’exclusion n’est plus une priorité. Désormais, face à la crise financière, la priorité est de sauver les banques commerciales et les entreprises spéculatives, pourtant coresponsables du chaos mondial.

Ces nombreuses contradictions en matière de développement durable, se traduisent aussi dans les réponses politiques et économiques données, par exemple, dans le domaine des innovations scientifiques (OGM, nucléaire, énergies renouvelables, biocarburant,…) ou encore dans le fonctionnement des institutions de l’ONU.

Ainsi, les agences multilatérales ont édité un manuel de la “bonne gouvernance”, miroir du pouvoir hégémonique financier des détenteurs de capital, principalement américains et européens. Elles ont prétendu administrer l’appareil d’État des pays du Sud, au cœur du système capitaliste mondial. Ce faisant, elles ont réduit à néant le pouvoir des états comme entités de régulation. Les États dits du Sud, y compris les pays émergents, ont été clairement déconsidérés sur la scène internationale. (Voir www.mediapart.fr/club/edition/les-invites-de-mediapart/article )

Il suffit de lire les conclusions de l’IPCC ( Intergouvernemental Panel on Climate Change) de l’ONU, pour se rendre compte de la situation catastrophique laissée par l’économie néolibérale. Depuis des décennies, le système capitaliste exploite de façon illimitée les ressources naturelles et les écosystèmes. Malgré les sommets de l’ONU et les politiques d’aide au développement conduite par les gouvernements du Nord, le constat de la non-réciprocité dans les relations Nord/Sud perdure.

Aujourd’hui nous vivons dans une société avec des modèles, dits pragmatiques, où les valeurs comme de solidarité, de justice sociale, d’égalité et de démocratie ont cessé d’être substantives, pour devenir subordonnées et régulées par le marché.

Face à ce défi, les acteurs sociaux et la société civile organisée, dans chacun des pays présents au FSM de Belém. doivent créer des stratégies d’actions communes pour construire un nouvel ordre mondial et créer les conditions d’un véritable développement.
Dans le cas du Brésil, le véritable développement doit prendre en compte le patrimoine écologique et culturel existant, dans chaque région brésilienne, et qui constitue le patrimoine national. La croissance économique, ne peut être dissociée ni de la question sociale, ni des questions d’ordre politique, juridique, administratif ou encore environnemental.

Tout interagit et forme un ensemble. C’est cette interaction qui donne une viabilité à la conception systémique du développement. Le développement intègre et non désintègre ! Le centre d’intérêt d’une action de développement évolue en fonction de la dimension humaine. Lorsque l’on pense de façon systémique, on ne sépare pas l’écologique du politique, du culturel, du social ou de l’économique. L’économie est au service du genre humain, lequel doit protéger la biodiversité et la socio-diversité. Les écosystèmes font partie intégrante de cette expérience, tout comme les générations futures que nous ne devons pas sacrifier.

L’importance absolue de ce FSM 2009 est, également, de démontrer que toute expression d’une force sociale est nécessaire pour enrichir le débat politique et contribuer à l’approfondissement des analyses scientifiques, socio-environnementales et culturelles, pour qu’un autre monde soit possible.

Marilza de Melo Foucher
Consultante Internationale
29 janvier 2009

Fonte: http://ociocriativommf.blogspot.com/

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